samedi 4 juillet 2009

LA PERIODE SAFAVIDE




Epoque safavide 17ème siècle





SHÂH ISMA'ÎL (fr.wikipedia.org/wiki/Ismail_Ier) recrutait ses artistes à la fois à Herat et à Tarbiz, ce qui explique le double courant de la peinture safavide à ses débuts : la minutieuse recherche de la perfection académique chez Bishâd à Herat, et le genre plus libre et plus original hérité des Turkmènes à Tabriz.

Pendant ce temps, à Shiraz, qui semble avoir été le centre du style turkmène "commercial", la première particularité manifeste est l'apparition du turban safavide, avec son long bâton central. Mais les artistes de Shiraz en vinrent à adapter leur style à celui de la capitale, conservant toutefois certaines façons provinciales et plus stéréotypées et poursuivant leur production d' œuvres commerciales.

En 1548, la capitale fut déplacée à Qazwin etten 1576, à la mort de Shâh Tahmâsp, sa peinture était devenue plus équilibrée et plus gracieuse, accentuant fortement les lignes sinueuses. Les dessins hors-texte et les miniatures, pour la plupart des sujets à un seul personnage, connaissaient une vogue croissante, reflétant par là l'affaiblissement de la protection royale et la nécessité où se trouvaient les peintres de travailler pour des clients plus modestes, qui n'avaient guère les moyens de commander un manuscrit entièrement illustré. En 1598, un nouveau déplacement de la capitale à Isfahan coïncida avec la réputation grandissante du peintre Rizâ.

Avec lui, le trait du style de Qazwin devient audacieusement calligraphique, les poses de ses personnages sont plus indolentes qu'élégantes et, vers 1625, les couleurs pures d'autrefois font place à une prédominance de bruns, de violets et de jaunes. Sa manière fut imitée par plusieurs de ses successeurs, notamment Mohammad Yûsuf et Mu' în, et le meilleur de leurs œuvres est formé de miniatures à un seul personnage et de dessins. A la fin du siècle, la peinture persane traditionnelle se trouva submergée par les conventions et les innovations stylistiques européennes qui
s'étaient graduellement implantées pendant près d'une génération.

L'exposition du Louvre, le Chant du monde, l'art de l'Iran safavide, 1505-1736, vise à lever l'illusion d'un art de l'Iran voué au décor : "Tous les détails en sont, bien au contraire, chargés de sens, dont la littérature persane donne la clé. Le passé pré-islamique est partout présent dans cette culture, vieille de quatre millénaires. Dans la peinture de manuscrit, les personnages de l’antiquité iranienne comme ceux de l’Ancien Testament sont représentés en personnages de l’époque islamique. Le passé devient ainsi la métaphore du présent, comme le démontre la titulature des souverains volontiers qualifiés par leurs panégyristes de « Second Rostam » ou de « Second Alexandre » indique le texte introductif. Soit. Mais ce ne sont pas les panneaux explicatifs ou les cartels d'une désarmante platitude qui vous aideront à comprendre ce fourmillement de références. Reste l'éblouissement béat ou alors le "doigt mordu de stupeur" selon une figure répandue des miniatures persanes.






















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